SILENT HILL...

La première et la dernière je dirai. Très belles affiches !

Histoire de faire saliver certains...



Ouhaaaaaaaaaaaaaaaaaa! Ca va Charcleeeeeeeeeeeer!!!

aaaaahh c dégleuu!!

cool!

rahhhhhhhhh j'adore !!!

Quesque ca fout sur blairwitch.de, j'espère qu'ils n'ont pas osé assosier Silent Hill à Blair Quiche parce que sion ca va chier !

spéciale dédicace Yannou : interview du cast de Silent Hill (pas lu!)

http://www.darkhorizons.com/news06/silent.php

Merciiii très chouette Interview!!! Je la conseille!!! Tainnn vivement que le film sorte, Merdeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee!!!!

http://www.aintitcool.com/display.cgi?id=22665

hummmmm merci, comme ça va être bien glauque à souhait miammmm !!! Décidemment vive 2006 !!!

Aallaaaalaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!! TROP BONNNNNNNNNNNNN


Enfin, j'ai une info pour vous!!!

- C'est lors de la Fango Con de Chicago que fut projeté recemment un extrait du film Silent Hill de Christophe Gans. Quelques espions ont pu capturé le susdit extrait et l'ont mis en ligne. L'extrait est certes d'une qualité discutable mais permet toutefois d'avoir un aperçu de l'ambiance extra-ordinaire du film. En salles le 28 avril !
http://home.wi.rr.com/rdmrdm/Movie.wmv

je sais plus si il a déjà été mis, mais voilà le lien d'un article de dvdrama assez énorme puisqu'il contient quasiment 100 photos, du film, de tournage, pleines que je n'avais pas vu, c'est encore plus alléchant :

http://www.dvdrama.com/news.php?14793&page=1

- Une nouvelle bande annonce (internationale) a été diffusée sur la toile ces derniers jours pour le film Silent Hill de Christophe Gans. Ce dernier et son co-scénariste Roger Avary ont d'ailleurs été appelé par la production pour mettre en chantier un deuxième opus direct. Les concernés n'ont pas encore donné d'infos concernant cette éventuelle suite.

http://greenroom-press.com/clients/Pathe/theatrical/silenthill/movies/silenthill_trlr_hi.mov

Trop alléchant tout ca, la BA me fait frissoner quelquechose de bien..... ......
Ganz quand tu nous tiens...
J'ai qu'une chose à dire, VIVEMENT le 28!!!

Envie d'un petit reportage?

C'est par là.... https://www.youtube.com/watch?v=GcIZD262w6E&eurl=


+++ Je rajoute... pour le même prix :

RENCONTRE AVEC
CHRISTOPHE GANS


BIEN PLUS QU'UN JEU

Dans leur très grande majorité, les jeux sont basés sur la nécessité d'exterminer ses adversaires. " Silent Hill " va bien au-delà de cela. Ce jeu a été le plus grand moment de terreur de ma vie, celui qui m'a fait cauchemarder en m'impliquant psychiquement et moralement Je connais peu de gens qui en soit indemne. Le joueur est immergé, amené à prendre des décisions qui le plongent de plus en plus dans la fébrilité et la terreur. " Silent Hill " est captivant au plus haut degré. C'est un monde en soi, un contexte particulier à mi-chemin entre les romans de l'écrivain Clive Barker et les histoires à chute de " La Quatrième Dimension ". Les enjeux affectifs, les nombreuses considérations philosophiques et mystiques que comporte " Silent Hill " en font un jeu dense, riche, qui a frappé les imaginaires et dépasse de loin le strict cadre des jeux vidéo.



L'ENVIE D'ALLER PLUS LOIN

Il y a six ans, je jouais au premier " Silent Hill ". Au bout de quelques heures, je me suis vite dit que ce jeu ferait un film fascinant ! Dès le lendemain, j'en ai parlé à Samuel Hadida, en lui décrivant une expérience globale, un choc à la fois esthétique et narratif. Avec " Silent Hill ", on se trouve entraîné dans une espèce d'univers cabalistique qui échappe à tous les clichés du genre. Je pense que cela vient du fait que ce jeu a été créé par des Japonais étrangers à la vision judéo-chrétienne du Bien et du Mal. Pour eux, le positif et le négatif cohabitent en chacun de nous et seuls nos choix intimes valorisent l'un ou l'autre.
Le jeu est aussi très intéressant car il établit un parallèle entre des univers alternatifs et le fait que les personnages puissent se scinder, devenir des doubles d'eux-mêmes, " Bon " et " Obscur ". En cela SILENT HILL serait presque un film de science-fiction. Mais sans l'être finalement ! Car ces différentes dimensions sont l'expression de l'éclatement d'une ou de plusieurs personnalités. Dans " Silent Hill ", les personnages sont littéralement perdus dans un labyrinthe d'où ils ne peuvent s'échapper, un univers peuplé de créatures qui ont toutes une part de diabolique et d'angélique. L'horreur y est élevée au niveau d'allégorie divine.



CONVAINCRE LES CREATEURS

Pendant plusieurs années, Samuel Hadida et moi avons vainement tenté de joindre Yamaoka. Je savais que les Japonais sont fascinés par les lettres d'intention, ces déclarations formelles sensé décrire votre degré de motivation. Or il s'est trouvé que je devais donner une interview pour un DVD de supplèment spécial sur " Silent Hill ". J'ai accepté à condition de pouvoir l'envoyer, sous-titrée, aux créateurs. J'y exposais ma perception, mon attachement à " Silent Hill " et pourquoi le jeu ferait un excellent film. Quelques semaines plus tard, Yamaoka nous donnait son accord ! J'étais fou de joie. C'était un rêve qui se réalisait, mais accompagné de l'angoisse de ne pas être à la hauteur ! Etant donné le nombre incroyable de fans dans le monde (plus de 16 millions aux dernières nouvelles !), la pression était considérable !
Pourtant il ne s'agit pas ici d'une simple adaptation de jeu vidéo. J'appartiens à une génération qui s'est beaucoup cultivée par association. Je me souviens être allé voir 2001, L'ODYSSEE DE L'ESPACE quand j'avais huit ans, d'y avoir entendu la musique de Strauss, et de m'être mis à écouter ses œuvres. On lisait un livre qui nous plaisait, puis d'autres livres du même auteur, puis on allait voir le film qui en était tiré, et si on aimait ce film on essayait d'en savoir plus sur le réalisateur, et ainsi de suite… Tout était une invitation à sauter d'un genre à l'autre et à se passionner pour tout. J'ai fait la même chose avec les jeux. Pour moi, un bon jeu, c'est exactement comme ouvrir un bon livre ou écouter un bon disque. En fait peu importe le support, seule compte la qualité de l'émotion. Mon travail de réalisateur consiste simplement à trouver la façon la plus efficace et la plus respectueuse de porter cette expérience dans un nouveau médium - le cinéma en l'occurrence. J'avais déjà pratiqué cela avec CRYING FREEMAN, adapté d'une bande dessinée culte, mais c'était plus complexe pour " Silent Hill " dans la mesure où tous les gens qui ont joué à ce jeu ont en quelque sorte visité Silent Hill et en ont gardé des souvenirs qui leur sont propres. Ceux qui avaient lu " Crying Freeman " se souvenaient des cases de la bande dessinée que je pouvais reproduire telles quelles dans le film. Pour SILENT HILL, chaque joueur risque de confronter sa propre expérience à ce que j'ai choisi de transcrire à l'écran.



UN MIROIR DU MONDE

Issu de la contre-culture, le cinéma fantastique a toujours été le révélateur des angoisses du monde. Je pense que, depuis quelques années, la notion de bien et de mal s'est brouillée, et que nous ne savons plus vraiment où est la frontière, la ligne de partage. Je crois que les conflits apparus depuis cinq ans sur Terre ont complètement désintégré les repères hérités de la Seconde Guerre mondiale. Avant, les choses étaient simples : d'un côté, la civilisation et de l'autre, le chaos. Depuis, on assiste à un effondrement, une remise en question globale. " Silent Hill " aborde aussi cela et je crois que c'était le moment où jamais. Cette fragilisation des repères a ouvert la voie à de nouvelles mystiques, aux intégrismes de toutes sortes… Pour moi, faire ce film aujourd'hui sur ce sujet précis avait un sens tout particulier.



SAUVER CEUX QUE L'ON AIME

SILENT HILL est d'abord l'histoire d'une femme qui aime viscéralement son enfant et cherche à le sauver. C'est une mère qui oppose l'amour à ceux qui brandissent une foi sectaire. L'une des forces des quatre jeux de la série " Silent Hill " tient au fait que le personnage central est invariablement à la recherche de l'être qu'il aime le plus. Dans le film, c'est une femme qui a perdu sa petite fille. Sa quête pour retrouver cette enfant l'entraine sur un chemin initiatique qui est en fait une illustration de sa propre culpabilité. Sans avoir jamais joué au jeu, on peut se sentir concerné par cela. On suit cette femme qui aime cette enfant d'un amour démesuré. Ce qui vous guide dans Silent Hill est d'abord un enjeu humain. Quand Cristabella demande à Rose si elle est croyante, celle-ci lui répond qu'elle croit en son amour pour son enfant. C'est un dialogue que j'ai tenu à mettre dans le film et auquel je crois. La croyance peut revêtir différentes formes. Aimer son enfant est aussi valable qu'aimer Dieu.



ADAPTATION

Pour moi, adapter " Silent Hill " relevait presque de l'expérience autobiographique. J'ai passé tellement de temps à y jouer que j'avais l'impression parfois d'être revenu d'un pays étranger et de vouloir raconter ce voyage. On ressent quelque chose de très personnel en s'immergeant dans un tel jeu. Lorsque j'ai montré le film à son créateur Akira Yamaoka, il a été saisi par la grande similitude entre les angles de prise de vue du jeu et du film. Je lui ai expliqué que les souvenirs que j'avais conservés du jeu avaient été réactivés par le tournage.
Au départ, nous souhaitions adapter le second jeu de la série, le meilleur de l'avis général. Mais nous voulions aussi expliquer pourquoi Silent Hill est devenu cet espéce de Triangle des Bermudes urbain où l'on peut éventuellement pénétrer mais dont on ne peut pas ressortir. C'est donc le premier jeu qui nous a finalement inspiré. Nous avons commencé par coucher sur le papier le script du premier " Silent Hill ". Cela nous a à la fois permis d'avoir une idée clair potentiel du jeu mais aussi de nous révéler tout ce qu'il restait à approfondir pour en tirer un film digne de ce nom.
Par exemple, il nous ait apparu clairement que le personnage central du jeu - un homme nommé Harry Mason -se comportait clairement avec l'instinct maternel et la vulnérabilité d'une femme. Plutôt que de trahir ce personnage en le durcissant, nous avons préféré en faire une femme. Yamaoka a beaucoup ri quand je lui ai fait part de mon point de vue, mais il a été d'accord. Je pense que si son personnage était un homme, c'était d'abord pour une question d'identification et parce que seul un homme peut décemment affronter les épreuves du jeu. Mais il lui avait en fait donné une nature totalement féminine !
Dans un jeu, on demande simplement aux personnages de bien réagir aux inflexions de la manette… Dans un film, on doit travailler sur des arcs psychologiques et des notions plus subtiles. J'ai développé le script en accord constant avec Yamaoka. Je lui envoyais les scripts, les storyboards et je l'appelais chaque fois que je me posais des questions d'ordre " philosophiques ". Par exemple, dans " Silent Hill ", on rencontre des insectes, des cafards. Je lui ai demandé comment il était possible que des cafards se trouvent dans le Silent Hill des ténèbres, qui est une figuration de l'enfer, alors qu'ils n'ont rien à se reprocher ! Pour moi, on ne peut pas trouver d'animaux en enfer ! Yamaoka, qui est imprégné de bouddhisme, s'est amusé de ma question. Je lui ai proposé que ces cafards ne soient plus tout à fait des cafards mais des damnés prisonniers de leur carapace. Il s'est enthousiasmé pour cette idée. Cet incident reflète parfaitement notre démarche. L'adaptation a été l'occasion de nous poser des questions et d'aller un peu plus au fond des choses. C'était très ludique. De plus, le script présente la particularité d'avoir été travaillé par trois réalisateurs : Roger Avary, Nicolas Boukhrief (LE CONVOYEUR), et moi-même. Nous sommes tous les trois de vrais gamers fans de « Silent Hill » mais nous avons chacun notre vision, notre perspective. Lorsque nous tombions d'accord, c'était bon signe ! Roger Avary est d'origine canadienne mais il vit aux Etats-Unis. Il est très au fait de l'évolution morale de ce pays et de la poussée religieuse actuelle. Nous avons pu constamment confronter des points de vue nord-américain et européen et par là même, nourrir le contexte du film. C'est de Roger que viennent les citations bibliques que j'ai placées dans les décors. J'attendais beaucoup de son point de vue puisque le film traite aussi incidemment des Pères Fondateurs de l'Amérique et de leur définition du Bien et du Mal. Ce n'est pas que j'avais l'intention de faire un film à message - je ne me sens pas en droit de donner des leçons à quiconque - mais j'aime simplement que les spectateurs puissent trouver différents niveaux susceptibles de nourrir leur intellect.



FEMININ

Avec ce film, je me suis retrouvé face à des thèmes auxquels je n'ai jamais été personnellement confronté, comme l'amour d'un enfant. L'histoire exigeait des scènes simples, censées présenter l'attachement de cette femme pour cette petite fille. Sur ce genre de scène, pas question d'en faire des tonnes ou de s'en remettre à des artifices de mise en scène. Il faut aller droit au cœur des choses. Je me suis obligé à travailler simplement.
Tous les rôles principaux sont tenus par des femmes - Radha Mitchell, Laurie Holden, Jodelle Ferland, Deborah Kara unger, Alice Krige. L'univers de SILENT HILL est en un sens matriarcal. Les hommes en sont exclus. Les personnages incarnés par Sean Bean et Kim Coates restent bloqués dans la réalité. De par leur nature, ils échouent à passer dans l'autre dimension.



SHARON : L'ENFANT DU MYSTERE

Lorsque j'écrivais le scénario, je me demandais comment trouver une petite fille capable de jouer plusieurs incarnations différentes d'un même personnage. Pour les interpréter, j'avais donc besoin d'une enfant remarquablement mature. Je me voyais chercher des mois cette perle rare et paradoxalement, j'ai trouvé Jodelle Ferland tout de suite. Elle est la première à avoir été castée. Je l'avais remarquée dans un feuilleton américain, " Kingdom Hospital ", adaptation de L'HOPITAL ET SES FANTOMES de Lars Von Trier. Je l'avais trouvée fabuleuse. Grâce à elle, ce qui me semblait la chose la plus difficile de tout le film a été la plus simple à surmonter. Je lui dois une fière chandelle.

et voilà la suiteeeeeeeeeeeeeeeeeee!!!!



ROSE : TOUT POUR SA FILLE

En règle générale, je ne fais pas vraiment de casting. Je repère les gens dans les très nombreux films que je regarde. Je venais de voir Radha Mitchell dans NEVERLAND puis dans le Woody Allen, MELINDA ET MELINDA. Je l'ai choisie à l'instinct, sans trop me poser de questions. Pour son rôle, comme pour les autres d'ailleurs, je souhaitais des acteurs plutôt pointus, ayant l'habitude de jouer dans des films d'auteur. J'aime travailler avec des comédiens qui ont précedemment tourné avec des metteurs en scène dont la préoccupation majeure est de l'ordre du sensible, essentiellement tournée vers la psychologie. Je connais mes forces et mes faiblesses. J'arrive facilement à créer des personnages iconiques, mais je m'efforce toujours de ne pas accentuer cette tendance. Poussée trop loin, elle tombe dans la caricature. C'est pour cette raison que je préfère choisir des acteurs qui viennent d'un cinéma préoccupé par la sensibilité de l'histoire et la profondeur des personnages.



CYBIL : L'ALLIEE

On la connait à cause de ses apparitions dans la série X-FILES, mais en fait j'avais remarqué Laurie Holden dans THE MAJESTIC. J'ai pensé qu'elle serait superbe dans le rôle de Cybil. C'est un personnage fondamental du premier jeu. C'est quasiment elle qui apparaît la première. Les joueurs l'adorent. Probablement parce qu'elle est la seule à vous aider quand vous êtes perdu dans Silent Hill ! C'est un personnage très attachant que nous avons essayé de développer en lui donnant un passé et un destin assez différent. Beaucoup de joueurs se souviennent de sa mort effroyable ! Ici nous l'avons entraînée vers un destin qui n'est pas tellement plus aisée. Je trouve aussi que Laurie Holden possède un côté " western " qui correspondait bien à son personnage de femme flic, revolver à la hanche.



CHRISTOPHER : PRISONNIER AUX LIMITES D'UN MONDE

Le personnage de Sean Bean est très inspiré par James, le héros du deuxième jeu " Silent Hill ". Mari et veuf, il retournait à Silent Hill pour tenter d'y retrouver sa femme morte d'un cancer quelque temps auparavant. Sean Bean ressemble physiquement au personnage et comme lui il est assez obsessionnel. Dans le film, le couple Rose/Christopher souffre d'un dysfonctionnement. Leur petite fille a un grave problème. Or la femme aime par-dessus tout sa petite fille, alors que le mari aime par-dessus tout sa femme. Cela conduit à la désintégration de cette famille et c'est sur ce sentiment de perte, de gachis, que repose beaucoup le film. J'aime le côté hanté du personnage de Christopher, finalement assez européen. Les acteurs américains aiment à définir leur personnage de manière immédiate, instantanée. Alors que je voulais des personnages en demi-teinte qui se définissent sur la longueur, qui entretiennent leur ambiguïté, ce que les acteurs européens ou canadiens savent bien faire. Sean Bean devait pouvoir évoluer, devenir de plus en plus psychotique au fur et à mesure de l'intrigue.



D'UNE DIMENSION A L'AUTRE

Il existe quatre matérialisations de la ville : Silent Hill il y a trente ans, Silent Hill aujourd'hui, le monde du Brouillard qui figure le Purgatoire et pour finir une version métallique et rouillée qui figure l'Enfer. Les personnages passent d'un univers à l'autre, souvent à leur corps défendant. L'action se déroule dans plus de 100 décors différents, 106 exactement, et il était de fait impossible de tourner dans l'ordre chronologique. J'étais donc le fil conducteur ! en me reposant sur mon storyboard, il m'arrivait de tourner un plan en sachant que le contrechamp serait tourné quatre semaines plus tard dans un autre décor ! Il y avait donc un jeu constant entre ces univers différents et les comédiens étaient souvent complètement perdus. Tous les week ends, nous avons eu des réunions pour resituer les choses.
Ce film est un puzzle. Pendant le montage il était assemblé au fur et à mesure par Sébastien Prangère, qui avait déjà monté LE PACTE DES LOUPS et SAINT-ANGE, un film que j'avais produit. Tous les soirs, j'allais en salle de montage pour voir les plans réels remplacer progressivement ceux du storyboard. La confection de ce film s'est apparenté beaucoup plus à celle d'un dessin animé qu'à celle d'un film classique. Mais à l'arrivée il a une ligne très claire, très précise en termes de cadre et de composition, ce qui à mon sens, permet de suivre cette histoire de la manière la plus instantanée. Même si l'intrigue échappe aux codes de mise en scène habituels, je crois qu'on ne se perd jamais.



BIENVENUE A SILENT HILL

106 décors, un plan de travail de 60 jours, et tellement de sentiments extrêmes ne pouvaient pas donner lieu à un film facile à réaliser ! C'était un cauchemar logistique.
Au départ, la ville de Silent Hill semble effroyablement banale, une petite ville américaine comme il en existe beaucoup autour de certaines industries. Nous savions donc que nous pourrions trouver ce genre de décor dans une région frappée par la crise. Au Canada, autour de Toronto, on trouve plusieurs de ces bourgades qui vivaient autrefois dans la prospérité, notamment grâce aux acieries, et dont de nombreux quartiers sont depuis tombés en désuétude. C'est là que nous avons trouvé quatre pâtés de maisons complet où il n'y a quasiment plus personne depuis trente ans. Nous avons pu y tourner très librement, avec des mouvements de caméra très amples. Avec ma décoratrice, Carol Spier, nous nous sommes emparés de cet énorme espace en prenant soin de replacer sur les façades tous les signes que les fans du jeu connaissent.
Je souhaitais évidemment retrouver les cadrages du jeu à travers des points de vue généralement plongeants. Dans le film, ils prennent ici une signification particulière. Ils font peser comme une fatalité sur les personnages. C'est quelque chose de vraiment signifiant. J'ajouterai que plus de la moitié des plans du film est tourné à la grue.
Si environ 40 % des décors sont naturels, éventuellement remaquillés, le reste a été construit en studio, en fonction des mouvements de caméra et d'angles spécifiques prévus à même le storyboard. Souvent ces décors n'existaient d'ailleurs que sous un seul angle, avec des perspectives forcées. Ils avaient tous des points de jonction permettant de les réunir. Par exemple, une porte s'ouvre dans un décor réel sur un décor de studio. Certains mouvements de caméra pouvaient joindre trois lieux différents en un seul travelling coulé. Voilà pourquoi je parle d'un immense puzzle dont chaque pièce devait raccorder, créant ainsi un environnement complet.
Le film est une recréation fidèle de l'esthétique du jeu, lui-même inspiré de l'art moderne, de créateurs comme Francis Bacon, de photographes comme Belmer. Personnellement, je pense que par opposition à l'art classique qui représente la beauté, l'art moderne a toujours essayé de matérialiser les aspects les plus sombres de notre époque. C'est aussi ce que le film devait pouvoir illustrer. Avec ma directrice artistique, nous nous sommes beaucoup documentés sur Hiroshima, Tchernobyl... pour essayer de suivre l'art moderne dans la figuration des grandes angoisses du siècle dernier. D'où l'esthétique concentrationnaire de cet univers infernal. Bien qu'à mon sens aucune création horrifique ne peut égaler où même se comparer aux vrais drames de l'Histoire !



LES CREATURES

Dans SILENT HILL, les créatures ne sont pas uniquement là pour faire peur. Toutes ont une fonction bien précise. J'ai inventé de toutes pièces celle du Concierge et j'étais inquiet de la réaction de Yamaoka lorsqu'il la découvrirait. Par contrat, il avait le droit de me la faire retirer du film si elle ne lui plaisait pas ! En fait, il a adoré cette créature vraiment immonde qui hante les toilettes de l'école, rongée par une espèce d'infection vénérienne ! Le Concierge joue un rôle essentiel dans l'intrigue et il est l'une des clés de cet univers, en fait une punition géante administrée par une petite fille auquel on a fait du mal.
Les créatures de Silent Hill ont toutes une dimension pathétique. Elles ne sont pas les vrais monstres de cet univers mais simplement des projections de la culpabilité, de la punition et du remords. Ce ne sont pas des monstres au sens habituel du terme. Ils ne nous attendent pas dans les coins pour nous sauter dessus. Ce sont de pauvres choses qui déambulent dans l'obscurité, attirées par le simple fait que vous êtes toujours vivant. Leur promiscuité est déplaisante et va bien au-delà du danger réel qu'elles représentent. Les vrais monstres du film sont bel et bien les êtres humains ! En cela, les créatures de Silent Hill ont une fonction dantesque. Car lorsque Dante descend aux Enfers, ce qui le frappe d'abord dans le spectacle des damnés, c'est l'horreur de la condition humaine !



UNE EXPERIENCE POUR CHACUN

Je suis heureux d'avoir réussi à exprimer en termes simples une histoire aussi complexe. Si je n'avais pas puisé dans des sentiments vrais et essentiels, je n'y serais pas arrivé. SILENT HILL a été pour moi une étape supplémentaire sur le plan humain. Paradoxalement, malgré tout ce que nous avons tourné, malgré la performance des comédiens, les décors, les effets, ma séquence favorite reste celle au début du film où la mère et sa fille s'endorment sous un arbre majestueux. Ces deux êtres sont heureux. Je savais que face aux mondes sombres et infernaux de " Silent Hill ", je devais figurer ma propre version du Paradis. La lumière, la nature environnante, la puissance de sentiments absolus, cet instant idéal justifie le combat de cette mère pour son enfant. J'ai 45 ans et je n'ai toujours pas d'enfant. Cette scène est ma façon d'imaginer ce que pourrait être ma vie avec un enfant. Cela dit aussi mon espoir d'en avoir un jour et de pouvoir lui offrir une vie formidable.
J'ai rêvé de faire SILENT HILL dès que j'ai découvert le jeu. Je n'aurais pas supporté que quelqu'un d'autre s'en charge ! J'ai été ému que le créateur du jeu m'ait dit que j'avais réussi à en élargir l'univers. Il m'a confié qu'il en tiendrait compte pour la création du prochain opus. Je me sens d'abord un illustrateur au service de l'univers qu'il a créé et je suis heureux qu'il me considère un peu comme de la famille. Mais surtout, que ceux qui verront le film vivront une expérience à part entière, plongeant dans un monde fascinant, effrayant, émouvant, qu'ils soient fans du jeu ou complètement étrangers à son univers. SILENT HILL est une histoire de métamorphoses : celle des personnages de cette histoire, celle de ceux qui l'ont raconté, et je le souhaite, celle de ceux qui vont la découvrir.

Cool le reportage miammmm miammmm et remiammmm et comme dis Gans :

Il fallait que ce film soit fait par des fans et pas des opportunistes et il n'a pas été fait par des opportunistes, rendez vous le 26 avril pour ceux qui ont le coeur bien accroché !!!

Yiiiipaaaaaaaaaa



PS : Je sen, tout comme pour Le Pacte, que je vais me facher avec le premier qui en dira du mal !!!

Aller zouuu un tit Spot TV... court mais bon... et contenant quelques images inédits!!!

bon visionnage!!!

https://www.youtube.com/watch?v=2FSq7H3mfzI

Sympa!!

mais tu peux les voir maintenant de ton boulot?

Yop de cet ordi oui (juste certains type de fichiers vidéo... Pas Quicktime Par exemple!)

Par contre... SANS SON!

aahhh

j'ai des fichiers X3 que tu pourrais lire:Higher Quality Windows Media Versions (courtesy of Alexsolo):

http://rapidshare.de/users/FA5F16

Password: xmen3[/QUOTE]

Pour ceux qui ne tiennent plus...

http://media.putfile.com/MTV-Sneak-Peak---Silent-Hil

Moi j'étais => l

Arfff apparement le lien ne marche plus là (23h41)

Mais vu que je suis terriblement en forme ce soir! (rires ironique) et tres tres gentil =>

https://www.youtube.com/watch?v=hQB-41E0nE0&search=silent%20hill%20preview%20mtv

Hello les jeunes,
Bon ben je viens de sortir de la salle en ce beau samedi de fin de session où je suis logiquement overbooké de boulot ! Je ferais ma review dans quelques jours si vous le voulez bien, histoire de laisser refroidir mon systeme cerebral, mais pour vous allécher un peu, je viens d'assister à la meilleure, la plus belle, la plus renversente, la seule, enfin la vraie adaptation cinématographique d'un jeu vidéo. Ca y est c'est fait et c'est Gans qui l'a fait, le gamer bourré de talent nous démontre dans ce putain de film qu'il sait comment poser une ambiance, et mamamia quelle AMBIANCE ! Aller j'en dis pas plus, je reviens dans quelques jours pour distiller tout ça !

Comment tu me rassures, car toutes les critiques que j'en lis sont catastrophiques et je refuse d'y croire...

Clair qu'il y'en a beaucoup de pas bonnes. J'ai même eu un pote d'angleterre qui m'a tel en sortant de le salle pour me dire à quel point il n'avait pas aimé.

Bon alors a priori le Gans ne fait pas l'unanimité... quoi qu'apparement c'est assez tranché... car j'ai lu pas mal de personnes ici et là sur le net ont carrément kiffé le film...

Perso j'irai voir. Je ne m'attend pas à un Chef d'oeuvre... (de toutes facon vaut TOUJOURS mieux éviter.) et si le film est BON ca sera déjà ca!

Les extraits que j'avais vu m'avaient vachement plu... a voir si ca tient sur 2H? Peut être que oui? Ou non...

Mais ce qui est clair c'est que Gans a tout de même tenté de faire un TRES beau film. Ca cest sûr!

Yann